NON au pass sanitaire !

NON aux mesures antisociales !

OUI à la vaccination librement consentie !


Face à une nouvelle vague épidémique qui s’annonce, Macron et son gouvernement choisissent une nouvelle fois d’imposer une réponse caractérisée par l’improvisation et l’autoritarisme, sans soucis des conséquences sur la vie quotidienne de la population et des travailleurs…

Il ne suffit pas de donner des coups de menton et prendre un ton martial pour organiser une politique véritable sanitaire viable. L’extension rapide du pass sanitaire, décidée sans anticipation, par Macron s’est tout de suite heurtée à la réalité. L’explosion des délais de RDV vient renforcer les inégalités d’accès à la vaccination et recoupe les inégalités de classe ou les fractures géographiques. De fait si toute la population souhaitait se faire vacciner, une partie d’entre elle serait privée de l’accès à de nombreux lieux cet été. Ce pass est donc d’autant plus hypocrite que le gouvernement n’est pas en mesure de fournir suffisamment de doses pour vacciner l’ensemble de la population d’ici à leur entrée en vigueur ! Il s’avère dans les faits être une double peine pour les plus pauvres et les plus précaires.

La levée des brevets et l’accès au vaccin pour tous les pays afin que l’ensemble de la population puisse y avoir accès eut été réelle mesure de santé publique.

Nous refusons de nous laisser enfermer dans le discours du gouvernement qui veut réduire toute opposition à son pass sanitaire à un discours anti-scientifique, voire complotiste.

Plus fondamentalement, avec ce projet, c’est la logique libérale-sécuritaire de Macron qui continue. Alors que le gouvernement continue méthodiquement la destruction des hôpitaux publics en supprimant des lits, organisant ainsi la saturation des services, c’est la population et les soignants qui sont culpabilisés par de nouvelles mesures autoritaires et liberticides.

Nous contestons le choix du pass sanitaire comme mode de gestion de l’épidémie. Depuis des années, la France s’enfonce déjà dans une société de flicage généralisé et il faudrait maintenant constamment badger via un smartphone et subir des contrôles pour des activités du quotidien par des commerçants apprentis-policiers. Ça suffit !

Nous dénonçons aussi le dangereux mélange des genres induit par le pass et les conséquences sur les droits des travailleurs : ce n’est pas aux employeurs de contrôler le statut médical des salarié·es ni aux commerçant·es ou agent·es des services publics celui des usager·ères !

Nous sommes donc également opposé·es à la création, avec le pass, d’un nouveau motif de sanctions disciplinaires et éventuellement de licenciement pour les salarié·es des secteurs concernés.

Tous les droits des soignant-es et autres travailleur-euses concerné-es doivent être garantis, notamment pour ceux-celles ne pouvant ou ne voulant pas être vacciné-es : en garantissant des moyens de prévention adaptés permettant de continuer à travailler : organisation du poste, masques FFP2, etc.

La CNT-TEFP s’oppose au pass sanitaire qui met en danger le secret médical en permettant le contrôle par les employeurs du statut virologique ou vaccinal des salarié-e-s et des agent-e-s de la fonction publique.

La CNT-TEFP s’oppose à la création d’un nouveau motif de licenciement, ou de sanction disciplinaire pour défaut de vaccination.

La CNT-TEFP s’oppose ainsi à toute tentative d’instrumentalisation de l’inspection du travail dans un sens de contrôle et de sanction des travailleurs-euses.

La CNT-TEFP revendique une véritable politique de prévention et de sanction pénales envers les employeurs. Il est indispensable que les mesures de protection collective des travailleurs comme l’aération et assainissement de l’air des locaux de travail soient respectées. Pour cela, il est nécessaire que les effectifs de l’inspection du travail soient à la mesure des enjeux, nous sommes seulement 1800 pour 19 millions de salariés…

Nous appelons à se mobiliser par l’action collective contre le pass sanitaire et à défendre les droits des travailleurs en refusant toute collusion avec l’extrême droite ou la mouvance complotiste.

Si ce nouveau motif de licenciement n’était pas retiré, nous appelons les inspectrices et inspecteurs du travail à faire valoir la discrimination liée à l’état de santé et à refuser de cautionner cette logique dans le cadre des éventuelles demandes de licenciement de salariés protégés.


Le tract en pdf :