Depuis le 17 novembre, des centaines de milliers de personnes protestent lors d’actions variées en enfilant des gilets jaunes. Si les revendications sont très diverses, elles expriment clairement une colère contre l’exploitation et le mépris. Elles dénoncent la politique du gouvernement pour ce qu’elle est : une arrogante politique de classe qui détruit nos conquêtes sociales pour servir les intérêts des plus riches. Elles mettent en évidence les conséquences de cette politique sur les plus démunis avec son lot de disparition des services publics de proximité, de difficultés à boucler les fins de mois, à trouver un logement décent, et d’une manière générale à vivre dignement.
Sur des ronds-points, dans certaines communes, des exigences démocratiques s’affirment et se font également jour comme à Caen, Paris (18e), Commercy…
Il est plus que temps que l’ensemble des travailleurs et travailleuses, en activité ou au chômage, salariés du public comme du privé ou indépendants, en formations ou à la retraite portent haut et fort des revendications pour une hausse des salaires et des minimas sociaux.
Contrairement aux dires des politiques et des « experts » journalistiques, nous en avons les moyens. L’opulence insolente des plus riches et l’accaparement toujours plus grand des richesses produites sont là pour nous le prouver tous les jours.
Pour remédier à cette situation inique (des pauvres toujours plus pauvres et des riches toujours plus riches) et sortir du capitalisme, nous devons imposer d‘autres solutions démocratiques, économiques et sociales.
Un changement radical de système s’impose.
Nous ne pouvons compter sur aucun représentant pour assumer ce changement.
Nous devons toutes et tous reprendre en main nos vies en autogérant la société.
Exiger dans l’immédiat la hausse du SMIC (privé et public) ; l’augmentation des salaires (y compris socialisés) ; l’arrêt de l’entreprise de démantèlement de la protection sociale en cours et la sécurisation économique de l’ensemble des travailleurs et des travailleuses en premier lieu à travers l’assurance chômage et les minima sociaux ; la taxation du capital ; défendre et développer partout les services publics sont des revendications que nous partageons avec ce mouvement populaire.
La CNT-TEFP, partout où c’est possible, appelle à participer aux assemblées générales populaires qui se font jour un peu partout en France.
Elle appelle à participer aux diverses actions décidées par ces mêmes assemblées générales.
Elle appelle à rejeter et à combattre toutes formes de discrimination et de discours réactionnaire (racisme, sexisme,LGBTphobie, antisémitisme…).
La répression policière et judiciaire doivent cesser. Nous demandons le désarmement des forces de police.
La Fédération CNT du travail de l’emploi et de la formation professionnelle
appelle aux manifestations du samedi des mouvements de gilets jaunes et aux grèves.